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C’est la solitude qui nous tue !

« Lonely tree during winter » / CC0 1.0

Récit : Ma petite maman avait fait le choix de ne pas se remarier après son divorce, elle avait même fait le choix d’une vie solitaire.

À l’âge de 65, maman était devenue une vieille personne.

Mon frère lui annonce un beau matin qu’elle va devenir grand-mère pour la première fois.

On assistera en quelques mois à une magnifique transformation vers une nouvelle vie.

Maman s’est redressée, sans jeu de mot, elle a opté pour faire l’école du dos, toutes les semaines pendants plusieurs mois, elle a pris des cours pour retrouver une posture droite et digne. On a vraiment vu un changement radical. Alors qu’elle s’était laissée aller et qu’elle ne faisait plus attention à elle, l’annonce de l’arrivée d’un premier petit enfant a eu chez elle l’effet d’une nouvelle vie. Elle consacrera les mois de la grossesse à devenir une grand-mère présente et disponible.

Avec le recul, sans ces beaux évènements (elle a eu trois petits enfants en quelques années). Elle serait décédée bien avant, elle n’avait plus d’énergie pour vivre, il faut dire que nous, ses trois enfants, nous n’étions pas très présents et qu’elle avait le temps long. Sa solitude faisait aussi qu’elle attendait beaucoup de nous et qu’inversement, nous n’étions plus très disponibles pour combler ce vide.

Je reviendrai sur l’immense investissement qu’elle a fait dans l’accompagnement quasi quotidien de ses petits enfants, c’était une grand-mère idéale et aimante.

Lorsque mon frère va déménager pour des questions de logistiques et de facilités, du jour au lendemain cette magnifique complicité va disparaître et plonger maman dans une nouvelle phase de solitude et de goût à la vie.

Étrangement la maladie va la rattraper, AVC, cancer, en quelques années, elle va être rattrapée par la maladie alors qu’elle était en bonne santé jusqu’à la.

Avec l’AVC, elle va perdre l’usage de la parole, et va petit à petit s’isoler beaucoup plus, par honte du regard sur elle. 

Quelques années plus tard, le hasard de la vie va faire que je vais revenir vivre avec elle (2019), pour moi la maison familiale était mon refuge quand je n’étais pas en grande forme. Elle va s’occuper de moi malgré les difficultés de sa santé, et quand je vais petit à petit émerger, le confinement de la covid va nous faire prendre conscience qu’on est fasse à une période qui nous impose de nous réorganiser. C’est à ce moment que je me rends compte qu’elle a besoin d’aide de plus en plus, et que je commence à être présent à ses côtés. Je développerai davantage dans les autres articles.

Différentes formes de solitudes… 

Différentes approches de la Solitude pour une personne. 

Comment essayer d’y répondre cas par cas

La solitude est une expérience subjective et peut être vécue de différentes manières. 

Il est normal de ressentir de la solitude et que beaucoup de gens traversent des périodes semblables. Soyez patient avec vous-même et rappelez-vous qu’il existe des moyens de surmonter cette solitude et de se reconnecter avec le monde extérieur.

Ces approches peuvent se chevaucher et être combinées en fonction des besoins individuels. Lorsqu’il s’agit de répondre à la solitude de manière spécifique à chaque cas, il est essentiel de prendre en compte les besoins et les préférences de chaque personne. 

L’important est de savoir si vous en souffrez de la solitude ou si elle fait partie de votre mode de vie et prendre les initiatives appropriées pour casser cette solitude.

Les solitudes :

Introspection : 

Certaines personnes choisissent de faire face à leur solitude en se tournant vers l’intérieur et en cherchant à comprendre leurs propres sentiments et besoins. Ils peuvent entreprendre une réflexion personnelle, méditer, écrire dans un journal. Potentiellement, on se prépare à une grande traversée, elle demande du recueil et du calme, mais le calme n’est pas signe de solitude.

Sociale : 

D’autres personnes préfèrent rompre la solitude en cherchant activement des connexions sociales. Cela peut impliquer de nouer de nouvelles amitiés, de participer à des activités de groupe, de rejoindre des clubs ou des organisations, ou de s’impliquer dans des communautés en ligne qui partagent des intérêts similaires. En se connectant avec les autres, ils espèrent combler le vide émotionnel de la solitude. Inversement, il arrive un moment où l’on arrête de s’investir socialement, car c’est le corps qui dit non, ou doucement le besoin de se retirer.

Créative : 

Certains individus utilisent la solitude comme une opportunité pour se consacrer à des activités créatives. Ils peuvent se plonger dans l’écriture, la peinture, la musique, la danse ou toute autre forme d’expression artistique qui leur permet de canaliser leurs émotions et de trouver un sentiment de satisfaction et d’accomplissement.

Spirituelle : 

Pour certaines personnes, la solitude peut être un moment propice pour se connecter à un sens plus profond de soi-même ou à une dimension spirituelle. Elles peuvent chercher des pratiques spirituelles telles que la méditation, la prière, le yoga ou d’autres formes de quête intérieure. Y trouver du réconfort, de la tranquillité et un sentiment de connexion avec quelque chose de plus grand qu’elles-mêmes.

Explorez de nouvelles activités : Trouvez des activités qui vous passionnent et qui vous permettent de vous épanouir individuellement. Que ce soit l’apprentissage d’une nouvelle compétence, l’engagement dans des passe-temps créatifs ou le développement de vos talents, cela peut vous aider à vous sentir épanoui et à rencontrer de nouvelles personnes partageant les mêmes intérêts.

Récit : Maman faisait avec beaucoup d’entrain des mots croisé et des sudokus. Il m’arrivait de la surprendre à attendre le journal hebdomadaire pour remplir sa grille de Sudoku. Elle achetait des cahiers de mots croisés qu’elle dévorait. En 2019, je lui ai proposé une tablette… elle aura rempli plus de 10.000 grilles de mots croisés (CodyCross) et plusieurs milliers de Sudokus, tellement certains jours qu’à la longue, j’ai dû l’installer le contrôle parental 🙂 maintenant, je sais à quoi il sert.

Osez partager le temps, à défaut de proches pour vous accompagner, envisagez rapidement la venue de garde malade… (plus de précisions dans le chapitre garde malade).

La garde peut être aussi un soutien pour les proches, car à être trop présent, on finit par s’épuiser.

Passer le temps : 

Mot croisé, sudoku, lecture, télévision, musique, radio…

Suggestions générales :

Soyez à l’écoute des émotions et des préoccupations de la personne concernée. Offrez un espace sûr et bienveillant pour qu’elle puisse s’exprimer et partager ses sentiments.

Suggérez des activités sociales ou des lieux où la personne pourrait rencontrer de nouvelles personnes partageant des intérêts similaires.

Orientez la personne vers des communautés en ligne où elle peut trouver du soutien, des conseils ou des conversations significatives.

Si la solitude est oppressante et cause une détresse, 

Si vous vous sentez vraiment isolé et que cela affecte votre bien-être émotionnel, envisagez de consulter un thérapeute ou un conseiller 

recommandez à la personne de consulter un professionnel de la santé mentale qui pourra l’aider à explorer davantage ses sentiments de solitude et à développer des stratégies pour y faire face.

En cas de dépression, osez prendre le temps, acceptez qu’une dépression prend du temps à s’apaiser et qu’elle signifie plus que l’état de fatigue et de manque d’énergie, il y a souvent une cause., mais osez aussi être aidé par quelques plantes, à défaut, avec l’avis de plusieurs médecins, un médicament pour vous soutenir et essayer de retrouver de l’énergie.

L’absence de contact avec la nature peut aussi être en cause, l’air, les promenades, la foret, l’eau, les mains dans la terre sont autant d’outils pour retrouver l’énergie.

Récit : à titre personnel, je pense avoir trop vite “interdit” à maman de s’occuper de son jardin, ce qui l’a déconnectée de la terre petit à petit, même si nous allions 2 x par jour faire une promenade, elle aimait s’occuper de ses plantes.

Astuces :

Même l’email est un bel outil pour vous de vous forcer à écrire et simple pour l’autre d’y répondre sans être trop intrusif.

Essayez de les amener, eux aussi, à communiquer, mais n’attendez pas en retour.

Aujourd’hui, il est simple de recevoir une photo par ordinateur, alors engagez les membres de votre famille à vous envoyer une petite photo de temps en temps.

Demandez aux petits enfants d’envoyer de temps en temps une photo, ou mieux un petit coup de téléphone

Peut-être faudra-t-il vous équiper d’un téléphone intelligent ou d’une tablette, mais vous découvrirez de nombreux autres avantages, même s’il faut un temps pour s’adapter. On en parlera dans d’autres articles qui concernant l’informatique t la domotique)

En résumé 

Il peut être difficile de passer d’une vie active et sociale à une vie moins connectée avec le monde extérieur et coupée de sa propre famille. 

Cette transition peut souvent conduire à une plus grande solitude et à un sentiment d’isolement. Voici quelques suggestions pour faire face à cette situation :

Communiquez avec votre famille : Même si vous êtes physiquement éloigné de votre famille, essayez de maintenir des liens en communiquant régulièrement. Utilisez des appels téléphoniques, des vidéos en ligne ou des rencontres virtuelles pour rester en contact avec eux. 

Établissez des routines sociales : Cherchez des occasions de socialiser en dehors de votre famille. Rejoignez des clubs, des associations, ou participez à des activités communautaires qui correspondent à vos intérêts. Cela vous permettra de rencontrer de nouvelles personnes et de développer des relations sociales.

Restez connecté en ligne : Utilisez les réseaux sociaux, les groupes en ligne et les forums pour établir des liens avec d’autres personnes partageant des intérêts similaires. Vous pouvez trouver des communautés virtuelles où vous vous sentez compris et soutenu.

Astuces :

Lors de l’hospitalisation de maman, j’apportais tous les jours une ou deux photos de la famille. J’avais agrandi ces photos en page A4 et je les collais au mur, après quelques jours, le mur face à son lit était ouvert de photos, l’occasion de s’y arrêter de temps en temps pour expliquer qui était sur ces phots à l’équipe soignante ou aux visiteurs. Cette présence imposante avait l’avantage de travailler sa mémoire et de visualiser des moments de bonheur.

Après son hospitalisation, j’ai installé le mur de photo dans sa salle de séjour, où elle passait le plus de temps. J’ai aussi réorganisé les photos qui étaient dans sa chambre pour qu’elles soient au plus porche de ces proches par l’image.

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